Un pays où on laisse son vélo sans antivol
par Christophe Durandeau pour chine365.fr, le 5 décembre 2025
Une image m’a suivi longtemps après mon retour de Chine.
Ce n’était ni la Cité Interdite, ni les gratte-ciel étincelants.
Juste un vélo. Un vélo posé contre un mur rouge dans un hutong, sans cadenas, sans inquiétude.
J’espère que cette image vous offrira, comme à moi sur place, une autre manière de regarder la Chine : un pays où l’ordre collectif et la sérénité individuelle cohabitent comme deux souffles d’un même paysage.

Un vélo posé contre un mur rouge dans un hutong, sans cadenas, sans inquiétude.
Abandonné à la confiance de la rue, comme on dépose un parapluie au vestiaire.
Cette scène, banale en Chine, serait impensable dans bien des villes européennes.
Et pourtant, elle cristallisait une impression qui m’a accompagné tout au long du voyage :
une tranquillité presque déconcertante, comme si la vigilance habituelle que nous portons en bandoulière pouvait, ici, être déposée un instant.
Alors j’ai voulu comprendre.
Était-ce une simple impression, ou la manifestation d’un système social profondément différent du nôtre ?
Dans mon nouvel article, je reviens sur cette question à travers ce que j’ai vu, ressenti, et parfois appris malgré moi :
- L’anatomie d’un système : qui sont ces uniformes qui rythment les rues, de l'agent de sécurité au « tonton policier » ?
- Un contrat social singulier : pourquoi une surveillance qui nous inquiéterait ailleurs peut être vécue ici comme une protection ?
- Le revers de la médaille : là où la bienveillance quotidienne s’arrête, et où commence la « tolérance zéro ».
- Et le paradoxe final : dans ce pays si sûr, le danger le plus réel vient parfois… de l’endroit le plus inattendu.
Ce texte n’est ni un plaidoyer ni une critique.
C’est un récit, une tentative de saisir une réalité complexe, loin des clichés faciles.
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