Ceux qui veulent sauver la planète doivent choisir la Chine comme alliée

par Carlos Martinez, le 15 août 2023


En Chine, le 15 août est désormais la "Journée nationale de l'écologie". A cette occasion, Carlos Martinez, auteur de "The East is still Red" (L'Orient est encore rouge), déclare que nous aurions tout intérêt à coopérer avec la Chine, devenue la superpuissance des nouvelles sources d'énergie, pour mieux protéger les milieux naturels, la biodiversité et le climat.

Il y a 18 ans, le 15 août 2005, Xi Jinping, alors secrétaire du comité provincial du Zhejiang du Parti communiste chinois (PCC), s'est rendu à Yucun, un village de la province du Zhejiang; il a alors exprimé pour la première fois l'idée que "les montagnes vertes sont elles-mêmes des montagnes dorées". Depuis lors, la civilisation écologique de la Chine apporte une contribution majeure à l'humanité. Ce mardi 15 août 2023 a été proclamé première "Journée nationale de l'écologie en Chine".

 

Vue de Yucun, un village dans le Zhejiang, le 11 août 2023 (photo Xinhua)
Vue de Yucun, un village dans le Zhejiang, le 11 août 2023 (photo Xinhua)

 

Superpuissance des énergies renouvelables

Lors d'une conférence nationale sur la protection de l'environnement en juillet 2023, le président chinois a déclaré qu'un développement de haute qualité doit être soutenu par un environnement écologique de haute qualité: "notre modernisation ne peut se passer d'une coexistence harmonieuse entre l'homme et la nature".

Au cours des dernières décennies, la Chine a réalisé des progrès extraordinaires en matière d'écologie et est devenue un leader mondial dans le domaine des énergies renouvelables, des véhicules électriques, des transports publics écologiques et de la protection de la biodiversité.Un article paru le 29 juin dans le "BBC News" indique que sur le demi-milliard de dollars dépensés en énergie éolienne et solaire au niveau mondial l'année dernière, la Chine totalise 55 %. La capacité de production d'énergie solaire de la Chine dépasse désormais celle du reste du monde réuni. Le pays peut raisonnablement être considéré comme la première "superpuissance des énergies renouvelables".

Environ 99 % des bus électriques répartis dans le monde roulent en Chine, ainsi que 70 % des lignes de chemin de fer à grande vitesse. La Chine réalise le plus grand projet de reforestation au monde: la couverture forestière a doublé, passant de 12 % en 1980 à 24 % l'année dernière.


Des objectifs pour l'avenir

L'engagement de la Chine en faveur du développement vert ne fait que croître. La durabilité environnementale est un thème central à tous les échelons du gouvernement et la stratégie économique de la Chine va de paire avec ses objectifs écologiques, à savoir plafonner les émissions de carbone d'ici à 2030 et atteindre la neutralité carbone d'ici à 2060.Un rapport détaillé de l'ONG "Global Energy Monitor" basée à San Francisco montre que les objectifs de la Chine en matière d'énergie verte pour 2030 seront probablement atteints dès 2025.

Comme l'a écrit l'écologiste britannique Mike Berners Lee : "s'ils le considèrent comme favorbale, les Chinois peuvent atteindre un objectif politique plus rapidement que la plupart des autres pays". Cela est évidemment dû au système socialiste chinois qui est conçu de telle sorte que les priorités politiques et économiques sont déterminées non pas par la volonté d'expansion continue du capital, mais par les besoins et les aspirations de la population.

L'investissement continu de la Chine dans les énergies renouvelables a entraîné une réduction globale des coûts, rendant l'énergie solaire et éolienne de plus en plus compétitive par rapport aux combustibles fossiles dans une grande partie du monde.

Selon l'Agence internationale de l'énergie, l'énorme investissement de la Chine dans les énergies vertes "a contribué à une réduction des coûts de plus de 80 %, faisant de l'énergie solaire la technologie de production d'électricité la plus abordable dans de nombreuses régions du monde".

Une civilisation écologique

Le développement de la civilisation écologique chinoise est une contribution de grande envergure à l'humanité.On pourrait s'attendre à ce que les pays occidentaux apprécient le rôle de la Chine. En effet, ce sont précisément ces pays qui devraient prendre l'initiative en matière de développement durable puisqu'ils sont à l'origine de la majorité des émissions de GES (gaz à effet de serre) historiques et restent en tête du classement des émissions par habitant.

Le New York Times a rapporté en 2021 que "23 pays riches et développés sont responsables de la moitié de toutes les émissions historiques de CO2". Les États-Unis représentant à eux seuls quasi de 25 % des élissions de GES, bien que le pays n'abrite que 4 % de la population mondiale.

 

Les responsabilités

Le principe des "responsabilités communes mais différenciées", adopté lors de la convention des Nations unies sur les changements climatiques au sommet de Rio en 1992, indique clairement que les pays riches et industrialisés doivent prendre l'initiative de prévenir la dégradation du climat et aider les pays en développement à adopter un modèle de développement respectueux de l'environnement.

La triste réalité est que ces pays riches n'ont pratiquement pas progressé dans la lutte contre le changement climatique. S'ils ont réduit leurs émissions de GES, c'est en grande partie grâce à l'exportation de leurs industries vers des centrales électriques situées dans des pays en développement, principalement en Chine.

Énergie et guerre

Pendant ce temps, l'acharnement des États-Unis à maintenir leur hégémonie à tout prix cause des revers majeurs au projet collectif de l'humanité qui est de maintenir une planète digne d'être habitée par l'homme.Dans le cadre de sa guerre par procuration contre la Russie, l'administration Biden s'est fortement appuyée sur les sanctions contre le gaz russe et a exhorté l'Europe à réduire sa dépendance à long terme à l'égard de l'énergie russe. Il en résulte une augmentation considérable des exportations américaines de gaz de schiste vers l'Europe, une augmentation de la consommation de charbon en Europe et un renforcement des forages pétroliers en mer du Nord.

Rien que cette année, le gouvernement américain a approuvé le gigantesque projet de forage pétrolier Willow sur le versant nord de l'Alaska - "une énorme menace pour le climat" qui est opposé aux "promesses de cette administration de s'attaquer à la crise climatique", a déclaré Jeremy Lieb de l'association de défense des droits de l'environnement "Earthjustice".

L'administration Biden a également annoncé en mai qu'elle mettrait en vente une zone de plus de 73 millions d'hectares dans le golfe du Mexique pour des forages pétroliers et gaziers fixant ainsi l'exploitation des combustibles fossiles dans la région pour les décennies à venir.L'Allemagne, qui a été pendant des décennies le pays phare du mouvement en faveur des énergies renouvelables, a commencé à rouvrir ses mines de charbon. L'utilisation du charbon a augmenté dans des proportions qui correspondent à la baisse des importations de gaz naturel en provenance de Russie.Le gouvernement britannique est en train de revenir brutalement sur ses engagements en matière de climat.

Il y a quelques jours à peine, alors que le monde connaissait des températures sans précédent, ainsi que des incendies de forêt et des inondations, le Premier ministre Rishi Sunak a promis de "tout tirer" des réserves de pétrole et de gaz du pays et a dévoilé des plans pour une nouvelle série de forages en mer du Nord.

 

La voie de la civilisation écologique

L'Occident devrait collaborer avec la Chine pour faire face à la crise climatique en développant des chaînes d'approvisionnement intégrées, des capacités de transmission, des systèmes de protection de la biodiversité, etc. Au lieu de cela, les États-Unis et leurs alliés européens imposent des sanctions à la Chine sur la base de calomnies absurdes et mensongères concernant les violations des droits de l'homme au Xinjiang dans le but de paralyser l'industrie solaire chinoise.

Il semble que le slogan "mieux vaut être mort que rouge" soit toujours d'actualité au XXIe siècle.En revanche, les gouvernements du Sud, qui ne sont pas mus par les motifs monstrueux de la nouvelle guerre froide, coopèrent avec enthousiasme avec la Chine et bénéficient de son expérience, de son soutien et de ses investissements. Hu Angang, éminent économiste de l'université de Tsinghua, écrit que le modèle chinois "peut offrir aux pays du Sud une nouvelle vision de la civilisation et du développement écologiques, il l'appelle la "voie du développement vert".

 

La Chine et le Sud

Le financement chinois de la production d'énergie renouvelable dans d'autres pays a connu une croissance exponentielle au cours de la dernière décennie et représente désormais une grande majorité de la capacité de production financée par la Chine à l'étranger. La Chine participe à d'énormes projets d'énergie renouvelable en Afrique et en Amérique latine.

Entre-temps, un ensemble important de lignes directrices a été publié pour l'écologisation de l'initiative "la Ceinture et la Route", trouvant des moyens importants de réduire les émissions, de diminuer la pollution et de protéger la biodiversité dans les projets d'infrastructure financés par la Chine sur à peu près tous les continents.

Les pays du Sud se donnent la main pour construire un avenir plus vert, tandis que l'Occident appuie sans cesse sur le bouton d'autodestruction. Les écologistes occidentaux doivent tirer les bonnes leçons, rejeter résolument l'hystérie anti-chinoise, s'opposer au découplage et à la nouvelle guerre froide, et promouvoir une coopération mondiale maximale pour sauver la planète.

URL de l'article en neerlandais: https://www.chinasquare.be/wie-de-planeet-wil-redden-moet-china-als-bondgenoot-kiezen/

 

L'article a aussi été publié sur le site des Amis de la Chine socialiste et dans le Global Times.