Cinq nouvelles espèces sauvages découvertes au Tibet

par Ji Yuqiao, le 11 avril 2021

Cinq nouvelles espèces d'animaux sauvages ont été découvertes dans la région autonome du Tibet, dans le sud-ouest de la Chine, suscitant l'enthousiasme des citoyens chinois pour l'écologie de la région.

La découverte de ces cinq nouvelles espèces est le résultat d'une enquête de huit années sur la faune terrestre de la région autonome, menée par le Bureau régional des forêts et des pâturages du Tibet. Couvrant une superficie de 6 346 kilomètres carrés, il s'agit de la deuxième enquête de ce type menée par le bureau, a rapporté dimanche le Tibet Business Daily.

Selon le rapport, ces cinq espèces comprennent trois sortes de grenouilles, ainsi qu'un type de macaque et de serpent bushmaster. L'enquête a également permis de découvrir 20 espèces inconnues auparavant qui vivent au Tibet.

Le macaque à joues blanches, qui circule dans le comté de Medog, dans le sud du Tibet, est le seul mammifère parmi les cinq nouvelles espèces. L'espèce a été décrite pour la première fois par ses découvreurs, les primatologues chinois Li Cheng, Zhao Chao et Fan Pengfei en 2015. Il s'agit de la première espèce de primate découverte durant ces dernières décennies à être nommée par des universitaires chinois, et c'est également la plus récente nouvelle espèce de macaque à être décrite dans un article universitaire.

Les macaques à joues blanches sont corpulents; les mâles sont nettement plus grands que les femelles. Le dos de ces animaux va du brun jaunâtre au brun chocolat, tandis que leurs joues portent les poils gris-blancs distincts qui leur ont donné leur nom.

Protobothrops himalayanus, un type de serpent bushmaster, a été découvert sur les montagnes de l'Himalaya en 2012. Ses caractéristiques les plus distinctives sont sa tête et ses yeux rouges. Il peut atteindre une longueur de 1,5 mètre.La découverte de ce serpent fut une surprise car on pensait que les montagnes de l'Himalaya sont une région désolée et sans vie.

Liu Wulin, chercheur à l'Institut tibétain de planification et de recherche forestières, a déclaré au Guangming Daily que la découverte d'un si grand serpent venimeux est une indication de la diversité des espèces locales et que l'environnement écologique local n'est pas endommagé, car les prédateurs ont besoin d'une chaîne alimentaire complète pour survivre.La découverte de la nouvelle espèce a été applaudie sur le Net par les citoyens chinois.

"Leur existence démontre que l'environnement au Tibet a été bien protégé. Le Tibet est un trésor de plantes et d'animaux, et il doit y avoir de nombreuses autres espèces qui attendent d'être découvertes", a commenté un citoyen sur Sina Weibo.Plus de 900 chercheurs ont participé à l'enquête. Celle-ci a porté sur la répartition des animaux sauvages au Tibet, leurs habitats, la taille et l'évolution de leur population.

L'identification des menaces pesant sur les habitats des animaux sauvages, l'examen de leur domestication et de leur élevage ainsi que de leur commerce ont également été au cœur de l'enquête.Les chercheurs ont pris de nombreuses photos d'espèces rares d'animaux sauvages telles que les léopards des neiges et les takins. La diversité des espèces animales sauvages au Tibet en fait un paradis pour les photographes de la nature.

Certains éleveurs locaux ont également pris leur appareil photo et gravi de hautes montagnes pour découvrir les animaux sauvages. Un photographe tibétain, Qupeng, a raconté au Global Times que lui et d'autres photographes ont passé 35 jours à photographier une mère léopard des neiges allaitant ses petits à l'extérieur d'une grotte. Il a exprimé son amour profond pour le plateau Qinghai-Tibet et sa faune, et a dit espérer que ses photos puissent sensibiliser à la protection de l'environnement.

URL de l'article:  https://www.globaltimes.cn/page/202104/1220760.shtml