Industries stratégiques innovantes, un sprint vers le vert
par Élisabeth martens, le 13 août 2020
La Chine est arrivée à un stade de sa croissance où celle-ci doit être plus qualitative, ce qui implique notamment une amélioration de la technologie, plus d’innovations et une montée en gamme dans la qualité de ses produits. Ainsi, le développement d’une « économie verte » repose sur l’innovation. Le projet des « Industries stratégiques innovantes », sous l’égide de la NDRC (National Development Reform Commission), concerne 20 industries essentiellement liées aux énergies nouvelles et à la protection de l’environnement. C’est un moyen pour la Chine de rattraper son retard technologique en investissant dans des secteurs relativement nouveaux.
La Commission nationale de développement et de réforme de la République populaire de Chine (NDRC, National Development and Reform Commission of the People's Republic of China) est une agence de gestion macroéconomique relevant du Conseil d'État qui exerce un large contrôle administratif et de planification sur l'économie de la Chine continentale. La NDRC a la réputation d'être le "mini-conseil d'État". Les fonctions de la NDRC sont d'étudier et de formuler des politiques de développement économique et social, de maintenir l'équilibre du développement économique et de guider la restructuration du système économique de la Chine continentale.
La Chine qui est toujours dans le top10 des pays les plus pollueurs du monde, est consciente que pour échapper à un réchauffement climatique auquel les êtres humains ainsi que beaucoup d'autres espèces animales et végétales ne sauront plus s'adapter, il est urgent de mettre massivement en œuvre toutes les nouvelles technologies vertes susceptibles de diminuer le taux de dioxyde de carbone dans l'air, que ce soit le solaire, l'éolien, l’hydraulique, le géothermique, les courants marins, des plantations d'arbres et de végétaux capteurs, la culture d'algues mangeuses de CO2, l'enfouissement du carbone, le développement de technologies de pointe comme celle de la fusion nucléaire et de l'hydrogène sans émissions, etc.
En termes d'industries stratégiques innovantes, la Chine s'est hissée au cours de ces dix dernières années en tête de file au niveau mondial. Avec un sérieux retard dans d'autres domaines, comme dans les mines à charbons encore trop systématiquement exploitées pour subvenir aux besoin en électricité, elle s'est lancée tête baissée dans des « projets verts » tous azimuts se distribuant sur un territoire gigantesque dont le climat se décline du tropical et subtropical jusqu'au continental et désertique. Le gouvernement chinois a assimilé que c'est grâce à un large éventail de technologies nouvelles et vertes qu'elle peut répondre à l'urgence climatique. Le sprint vers les technologies vertes entrepris et soutenu par la NDRC est un réel espoir pour limiter le réchauffement climatique global de la planète.
